<aside> ✍🏻 Par une certaine Léa. Retrouvez moi sur Instagram @leasayan.

SAYANERIES (accueil des textes)

</aside>

Ouhouhouhou oui - Ou Ou Ou Ou Ou OG - Je commence à la connaître, la moula malhonnête, j'la jette par la fenêtre...

On est le 29 avril 2021, comme tous.tes les amateur.ices de ce putain de rap game, j'entame mon écoute de QALF Infinity. Et j'ai décidé de faire une première écoute par écrit… Ce format existe et marche sur YouTube, pourquoi ne pas le reprendre à ma sauce ?

Je vais donc tenter cette expérience, je ne sais pas ce que ça va donner. 10 tracks dans les oreilles. 10 lettres de l'alphabet grec tout au long desquelles je réagirai en direct dans mon bloc note, avant de vous l'offrir en différé, peut-être, si je juge que ça en vaut la peine.

(Bon, visiblement, j'ai jugé que oui. Je vous livre d'abord ma première écoute des 3 premiers morceaux. Disons la vérité tout de suite : c'était une première écoute avec beaucoup de mise sur pause, de pull-up, et avec le mode repeat enclenché, pour bien passer et re-passer, saigner et re-saigner les morceaux.

N'allez pas vous méprendre ou essayer de lire entre les lignes : ces quelques paragraphes ne disent pas si j'aime ou non ces morceaux. Il n'y a là qu'une réaction sur le vif, quelques impressions… Je ne sais pas encore si je les aime et à quel point. Car tout le monde ici bas sait que Damso, il faut l'écouter un nombre infini de fois avant de le comprendre et de pleinement l'apprécier. D'ailleurs, je crois que c'est pour ça que je me suis lancée dans cet exercice. En faisant ça, j'ai eu le sentiment de mieux l'écouter. Comme à l'époque où j'enregistrais des sons qui passaient à la radio sur cassette, pour pouvoir ensuite les réécouter en mettant sur pause pour recopier les paroles au fur et à mesure. Véridique. J'ai vraiment fait ça.)

Aller, on retourne à Damso et on commence.

Ο. OG

Drogue sous le couvercle. Biatch sous la couverture. Police à la sonnette.

On commence donc par un son qui pose l'image d'un gangster, moula sale et police pas loin. Ce n'est pourtant pas ce qu'il a souhaité montrer de lui sur France Inter, face à Léa Salamé hier matin. Ou bien, est-ce que c'est Léa Salamé qui n'a pas voulu montrer ça de lui, sur France Inter ? Peu importe, ce n'est dans tous les cas pas l'image qu'on cherche à donner quand on fait sa seule interview promo sur France Inter, alors même qu'on n'a besoin d'aucune promo, tellement le marketing est léché.

Bon, passons ces considérations douteuses. En vérité, j'adore cette entrée en matière scénaristique. J'ai l'impression de lancer un film et de voir, plan par plan, la caméra s'attarder sur des éléments : "un homme fonce-dé en survet', biatch sous la couverture, police à la sonnette". Le rythme amène progressivement ces éléments de décor, puis la voix-off du narrateur commente "Damso pourquoi tant de noirceur ? Si je le dis tu vas pas t'en remettre. Le game, je vais lui niquer sa mère, mes ennemis avec."

Une bande son toute cinématographique elle aussi, agrémentée de vocalises choralistiques auxquelles un son de cloche met soudainement fin, accompagne l'ensemble. Et ces quelques vocalises me rappellent que le gars m'a fait découvrir Agnes Obel. Le truc le moins rapologique que j'ai le plus écouté cette dernière année d'après Spotify.

https://open.spotify.com/embed/track/3fHDbOrSf2IQhLeKaShLS4

Π. VANTABLACK

NWAAAAR. La violence.

C'est annoncé dès l'intro. Il va faire du sale ici.

L'égalité entre mes meufs c'est le 69. (…) Je baise ta mère, je laisse mon me-sper sur son blush.

(Alors techniquement, il ne dit pas exactement ça mais, L’égalité entre hommes et meufs c'est le 69. Sauf que c'est une première écoute, ok ? Ce qui compte, c'est ce que j'ai entendu et compris de prime abord, avant d'aller vérifier les lyrics, non ?)

Quoiqu'il en soit… je vous passe la suite. L'amatrice de rap que je suis kiff délicieusement ces punchlines pornographiques et les gimmicks qui les accompagnent. La féministe se fait toute petite au fond de moi. Elle est pas obligée de la ramener tout le temps celle là, t'façon. C'est de l'art, c'est cathartique, laisse moi kiffer cette violence verbale, dont je ne souhaite à personne de faire l'objet dans la vraie vie.

Encore une fois, rien à voir avec le personnage aperçu en face de Léa Salamé à France Inter.